La serrure, tout comme la profession de serrurier, a déjà existé bien longtemps dans l’histoire de l’humanité. Dès la période du Cro-Magnon, l’homme a toujours voulu sécuriser l’accès à sa famille et à ses biens au moyen d’un accessoire en bois, en métal ou encore en bronze, complémentaire à la porte.
Depuis quand la serrurerie existe-t-elle ?
L’histoire de la serrurerie a commencé en Égypte ancienne il y a environ 4000 ans. À cette époque, les premiers serruriers ont créé un simple dispositif en bois qui empêche le déplacement de la barre de la porte. L’ouverture de cette dernière est effectuée uniquement à l’aide d’une encombrante clé en bois qui permet de déplacer les attaches internes et de déverrouiller l’accès. Le plus ancien système de verrouillage de ce type a été découvert dans les ruines de l’Empire assyrien, dans la ville de Khorsabad, près de Ninive.
Selon les scientifiques et historiens, il a été fabriqué dès 704 ans avant J-C. Mais ce n’est qu’à partir du 18e siècle que les serruriers sont parvenus à créer des serrures beaucoup plus durables. Avec l’arrivée de la métallurgie de pointe en Europe, de nombreuses usines ont réussi à optimiser les outils, matériels et techniques de fabrication qui restaient inchangés depuis la chute de l’Empire romain. Moins d’un siècle plus tard, les serrures industrielles se multiplient, et le métier de serrurier se divise en deux grands domaines : réparateur de serrure industrielle pour les portes et fenêtre des particuliers, et conception de serrure personnalisée pour les coffres forts des banques et institutions.
Qu’en est-il de la serrurerie en France ?
Ce n’est qu’au 17e siècle que les techniques de serrurerie moderne sont adoptées en France. Considérée comme un art, la serrurerie est régie par des règles spécifiques qui voient alors l’apparition de nombreux ateliers en Picardie, dans le Vimeu. Cette région est d’ailleurs considérée comme le berceau de la serrurerie française.