Le ravalement de façade est un processus long et souvent couteux. A ce titre, il constitue une source de préoccupation pour les propriétaires. Pour autant, le montant des travaux n’est pas toujours exorbitant, car il dépend avant tout de la nature de l’entretien ! La plupart du temps, un simple nettoyage ou décapage suffisent.
Pour d’autres cas, un traitement en profondeur s’avère nécessaire. Parfois, plusieurs opérations simultanées sont indispensables ! En revanche, beaucoup de propriétaires ne connaissent par les obligations légales auxquelles ils sont confrontés. Car un ravalement de façade doit généralement s’effectuer tous les dix ans, une contrainte loin d’être respectée par tous.
Au travers de cette publication, nous revenons un instant sur les contraintes légales inhérentes à un ravalement de façade. Nous reviendrons ensuite sur les différents cas pour lesquels un ravalement s’avère indispensable – d’une simple situation de vétusté en passant par l’apparition de fissures visibles.
Ravalement de façade : quelles sont les contraintes légales ?
Que vous soyez propriétaire d’une maison ou d’un immeuble, le ravalement de la façade vous incombe. Il en va du bon état général de la façade dans un premier temps, mais il est aussi question de valorisation de votre bien immobilier ! Concrètement, le ravalement de façade désigne toute opération remettant en bon état de propreté des façades réputées vétustes. Par « bon état », il faut entendre qu’une façade ne doit pas représenter de risques pour la sécurité physique des occupants du logement, ni pour les passants.
Elle doit être solide et protéger le logement des ruissèlements d’eau et de ses remontées. Les travaux concernent quant à eux les façades donnant sur la rue, sur une cour, les murs aveugles et les pignons. Pour en savoir sur vos obligations en tant que propriétaire, la loi SRU2 peut vous aider. Il faut noter que l’état de propreté d’une façade est laissé à la stricte appréciation du propriétaire du logement.
Mais comment savoir concrètement quelle partie doit être entretenue ou rénovée selon les circonstances ? Là encore, le Code de la construction est assez éclairant et désigne la façade comme le bâti maçonné, les dispositifs de fermeture (comme les volets ou encore les rideaux métalliques), les modénatures (c’est-à-dire les corniches et autres frises décoratives) ou encore les ouvrages de protection divers (comme le garde-corps ou les zingueries).
Faire un ravalement de façade quand l’habitation est vétuste
La vétusté est un terme utilisé à dessein pour désigner une façade en mauvais état. Arrivé à ce stade, il est important de ne pas confondre travaux de rénovation obligatoires et travaux d’amélioration. Le deuxième cas de figure n’a rien à voir avec le fait de nettoyer ou d’entretenir une façade, mais est plutôt en rapport avec des questions d’isolation thermique ou acoustique, en accord avec les lois environnementales les plus récentes.
La vétusté d’une façade s’exprime le plus souvent dans un premier temps par l’apparition de moisissures et salissures biologiques – par exemple, des champignons, des algues et autres bactéries. Ces phénomènes entrainent ainsi la propagation de lichens ou de mousses rouges, noires ou vertes. Loin d’être uniquement déplaisant à l’œil, ces moisissures attaquent directement la paroi et laissent des tâches. Autre phénomène courant : la pollution atmosphérique peut laisser des dépôts et former une pellicule noire sur la façade, venant ternir cette dernière.
Il faut signaler enfin le caractère mouvant du sol qui, par définition peut amener la maison ou le logement à bouger sur ses fondations. Ce qui a tendance à fissurer et lézarder les parois. Ceci se produit davantage dans les régions géographiques touchées par la sécheresse avec un sol argileux à l’origine. Il convient donc d’anticiper au maximum les risques, sous peine d’observer des conséquences souvent irrémédiables sur le bâti.
Que dit la loi ? Explicitement, celle-ci indique comme nous l’avons vu précédemment « qu’un propriétaire doit tenir en bon état de fonctionnement la façade ainsi que les accessoires apparents du bien ». Obligation est donc faite d’entretenir la façade tous les 10 ans. Pour obtenir davantage de précisions sur vos obligations en tant que propriétaire, le plan local d’urbanisme (disponible en Mairie) pourra vous aider.
Faire un ravalement de façade quand la peinture s’écaille
Une façade abimée ou en mauvais état a souvent une peinture qui s’écaille. Dans ce cas, le ravalement de façade suppose de dégager l’ensemble de la peinture vétuste pour obtenir un mur propre et sain, apte à recevoir une nouvelle couche. La même chose peut se produire en cas d’apparition de champignons ou de mousses. Dans ce cas, on aura tendance à conseiller l’application d’un fongicide qu’on laissera agir avant de frotter et rincer à l’eau claire.
Et tant qu’on y est, voici au passage une adresse de confiance pour un ravalement de façade dans le 41 : www.techni-murs.com/nos-activites/ravalement/
Faire un ravalement de façade en cas de fissures visibles
Bien sûr, la fonction principale d’un ravalement de façade consiste à prémunir votre domicile de l’apparition de taches sombres, en lien avec des phénomènes météorologiques et de pollution atmosphérique. Pour autant, cette opération peut également servir lorsque des micro-fissures superficielles ou des fissures plus graves apparaissent sur votre maison. Dans le premier cas, et seulement si les fissures constatées sont réellement sans gravité, on peut conseiller une réparation locale à l’aide d’un enduit retoucheur.
Mais dans la majeure partie des autres situations, les fissures sont le signe d’une dislocation importante de la structure, et ne peuvent se contenter d’un simple enduit de façade pour toute réparation : un ravalement de façade serait donc loin de suffire dans le cas présent, et on conseillera de reprendre les fondations, avec installation de micropieux dans le cas d’un sol argileux.
Nous venons de passer en revue les principales situations pour lesquelles un ravalement de façade est nécessaire, voire indispensable pour un bon état général et visuel de votre domicile. Dans certains cas très particuliers, un entretien de surface pourra convenir, et ne demandera pas de votre part le déblocage d’un budget conséquent. Dans d’autres cas, et si le ravalement n’a jamais été effectué, vous aurez probablement besoin de faire réaliser une étude ou un audit pour déterminer avec précision les travaux à engager.
Dans tous les cas, l’observation stricte de la loi peut vous aider et vous accompagner dans vos démarches, surtout si vous êtes face à une situation d’urgence ou dans une région ou le sol est argileux. Dans le cas de fissures apparentes et en évolution, il peut indispensable de prévenir votre assureur dans les meilleurs délais, et de déclarer le problème auprès de votre mairie. Le montant de l’indemnisation peut ainsi varier selon la gravité du phénomène, et l’ampleur des travaux nécessaires à la réparation.